Formation, détection et accompagnement

Le cursus d’évolution de l’arbitre, de ses débuts à l’international

Le cursus d’évolution de l’arbitre, de ses débuts à l’international

Préambule : La formation est permanente quel que soit le niveau de l’arbitre. Elle s’effectue en présentiel et en distanciel. Les deux sont complémentaires et indissociables.

Une personne âgée de 14 à 54 ans peut postuler à la fonction d’arbitre par le biais de l’adresse générique « jeveuxarbitrer@ffr.fr ». Le parcours débute par un statut dit ACF, Arbitre en Cours de Formation. Cet ACF assiste alors à des formations dans sa Ligue avant d’être validé pour diriger ses premières rencontres. A la fin de la première saison il passe l’examen de Niveau 1 qui lui donne le grade d’arbitre stagiaire (AN1).

Le parcours mènera ensuite l’arbitre vers le grade d’Arbitre Territorial (AN2) qui sera acquis après la réussite à l’examen de Niveau 2. L’arbitre peut devenir ensuite Arbitre Pré-Fédéral (AN3), là aussi après réussite de l’examen de Niveau 3. Ces différentes étapes du parcours sont bien sûr jalonnées d’arbitrage de rencontres, d’évaluations terrain, de passage de tests physiques, de réunions techniques.

L’arbitre de Niveau 3 (pré-fédéral) peut ensuite être présenté par son Directeur d’Arbitrage de Ligue (DAL) à la formation de niveau 4. La réussite du Niveau 4 permet l’obtention du grade d’Arbitre Fédéral (AN4). Cette évolution se fera si le niveau de performance de l’arbitre répond à des critères précis de performance. L’obtention de ce niveau 4 permet à un arbitre d’officier lors de rencontres de niveau fédéral, en commençant par le Fédérale 3. Puis l’arbitre évoluera de cette 3ème division fédérale jusqu’au plus haut niveau (international) si ses performances sont conformes à ces différents niveaux (fédérale 3 puis fédérale 2 puis fédérale 1 puis Nationale puis PRO D2 puis TOP 14 puis International). Ces différentes évolutions sont validées par des structures différentes, DAL au départ puis Direction Nationale de l’Arbitrage (DNA), Comité de sélection des divisions professionnelles et par World Rugby (fédération international) pour le niveau international.

Le Comité de Sélection

Le comité de Sélection a en charge l’évaluation et la désignation des arbitres, arbitres assistants et arbitres vidéo du secteur professionnel. Il s’appuie sur les rapports de supervision établis par les superviseurs, mais aussi sur le visionnage à chaque journée de la totalité des rencontres du secteur professionnel.

Il est composé du DTNA, Franck MACIELLO, et de 3 sélectionneurs, Gérard BORREANI, Nicolas LASAGA et Patrick THOMAS, tous anciens arbitres internationaux. Il fait un point toutes les semaines sur les performances des arbitres lors des dernières journées, et en fin d’année sportive établit avec le DTNA la sélection des arbitres pour la saison suivante qui est actée lors du Séminaire annuel.

Le Comité de Détection

A l’instar du Comité de Sélection, le comité de détection est chargé du suivi et de la sélection des arbitres, et son action concerne les arbitres classés en Fédérale 1 et les espoirs de Fédérale 2. Ce groupe est constitué cette année de 47 arbitres, et représente le vivier des futurs arbitres du secteur professionnel.

Le comité de détection est coordonné par Nicolas Datas Tapie, ancien arbitre du secteur professionnel aujourd’hui arbitre vidéo. Il est composé de 10 membres, Patrick Bellet, Patrick Beuriot, Stéphane Crapoix, Patrice Frantschi, Daniel Dartigeas, Christophe Dutreuilh, Alain Malartic, Alain Moretto, Jean Luc Rebollal tous anciens arbitres du secteur professionnel. Charge à eux de visionner les matchs effectués par les arbitres, tout en s’appuyant sur les rapports de supervisions, et les avis des coaches des arbitres, chaque arbitre étant coaché. Le Comité de Détection propose à la validation du DTNA en fin d’année sportive les éventuelles promotions pour l’échelon supérieur.

Le Comité de Détection féminin

Coordonné par Aurélie Groizeleau, arbitre internationale et du Pro D2, il est composé de 6 membres, Patrick Craighero, Christophe Graviou, Marie Lematte, Nicolas Lezin, Jean Pierre Pellaprat, Méline Roelandt.

L’évolution de l’arbitrage féminin est un des objectifs phare de la DNA pour ces prochaines années, le Comité de détection féminin aura la lourde charge d’amener vers le plus haut niveau nos arbitres féminines. Il proposera en fin d’année sportive les éventuelles promotion pour l’échelon supérieur

La supervision

Quel que soit le niveau de pratique, les arbitres ont régulièrement la visite sur les terrains des superviseurs. Anciens arbitres ou arbitres encore en activité, les superviseurs ont la délicate mission d’évaluer la performance des arbitres, cette évaluation servant ensuite à d’éventuelles promotions, voire à des rétrogradations.

Elle correspond à une grille bien précise et l’arbitre en est destinataire dans la semaine qui suit, car ce support est avant tout un outil précieux de travail pour l’officiel de match : il va lui permettre de travailler ses points faibles, et de renforcer ses points forts. Ainsi, si la supervision est une photographie à l’instant T de la performance de l’arbitre, elle est aussi une base de travail indispensable pour progresser. Naturellement, le niveau d’exigence est différent selon qu’il s’agisse d’une supervision d’un arbitre du secteur professionnel ou d’un arbitre en série territoriale.

Globalement, les points clés de la supervision sont :

  • L’arbitrage du jeu déloyal
  • La mêlée
  • La phase de plaquage
  • Le ruck et le maul
  • L’alignement
  • La conduite de match
  • La communication

Patrick THOMAS (secteur pro) et Bernard PEREZ (secteur amateur) sont les deux désignateurs des superviseurs. Ils rassemblent les superviseurs 3 fois par an, de sorte à étalonner les critères d’évaluation pour éviter les distorsions dans les rapports, et naturellement pour les former aux nouvelles règles et directives en chaque début de saison.

Le Coaching

Le coaching a fait son apparition il y a une douzaine d’années, d’abord dans le secteur amateur en Fédérale 1, et la pratique s’est étendue depuis. Les coaches sont d’anciens arbitres confirmés, voire pour certains encore en activité, et s’occupent chacun d’un ou deux arbitres.

Tous les arbitres du secteur pro aux arbitres espoirs de Fédérale 2 en ont un. Les Ligues peuvent choisir de faire accompagner de la sorte d’autres arbitres ne relevant pas de ces divisions. Le rôle du coach est très particulier, différent de celui du superviseur, le coach n’évaluant pas une performance à un instant donné, mais travaillant sur le long terme, en se servant aussi des rapports de supervision et des enregistrements des rencontres.

Tout à tour technicien, confident, papa poule ou père fouettard, il doit user d’un maximum de psychologie pour bien connaitre ses coachés de sorte à les guider au mieux dans leur progression, en travaillant avec eux des objectifs atteignables, spécifiques quand il s’agit d’objectifs de match sur des secteurs particuliers, plus généraux quand il s’agit d’objectifs liés à la conduite d’une rencontre.

Chaque semaine, il visionne le match de ses coachés, et travaille avec eux sur des points précis, relatifs aux objectifs que l’officiel s’était fixés. Il accompagne aussi ses coachés sur le terrain plusieurs fois dans la saison. Ce travail s’établit sur un cycle de 3 ans maximum, pour que la relation coach/coaché reste efficiente. Les coaches sont coordonnés au niveau national par Stefan POMAREDE pour le secteur professionnel et Alain VALLON pour le secteur amateur fédéral. Ils sont rassemblés plusieurs fois dans l’année pour suivre eux aussi des formations destinées à améliorer la qualité de leur suivi.

Capacitaire en Arbitrage du rugby Loisir

Toute personne licenciée à la FFR (carte de qualification avec accès terrain) pourra   :

  • Suivre une auto-formation en ligne spécifique sur la forme de pratique (rugby à 5, à 7, à X ou à XV pour les moins de 40 ans et les plus de 40 ans). Un document référence est en ligne en haut de page de chaque forme de jeu
  • Valider cette auto-formation en passant une certification (sous forme d’un QCM) en ligne

Pour obtenir la certification, le candidat doit obtenir un sans-faute, sachant qu’il peut recommencer autant de fois qu’il le souhaite le QCM. Une fois le sans-faute obtenu le candidat obtiendra un certificat nominatif. La présentation de ce certificat sera exigée par l’organisateur, afin de pouvoir arbitrer une rencontre de rugby loisir.

Il y a donc un certificat par forme de jeu   : à 5, à 7, à X et à XV qui doit correspondre à la forme de jeu arbitrée. Une même personne peut passer toutes les certifications (5, 7, X et XV) ce qui lui permettra de pouvoir arbitrer tous les types de rencontres.

À noter qu’un arbitre ou ancien arbitre (atteint par la limite d’âge) n’a pas à suivre cette formation, même s’il lui est fortement conseillé de prendre connaissance des règles spécifiques de toutes les formes de jeu.

La certification est valable pour une saison et doit donc être renouvelée à chaque début de saison